Une propriétaire, possède trois Beauceron, deux femelles adultes, Sasha et Valie, ainsi qu’un jeune mâle, Maiko. Initialement, ses deux femelles s’entendaient vraiment bien. Cependant, des tensions ont émergé après une saillie entre Valie et Maiko, suivie d’une portée de chiots.
Ce changement a profondément altéré la relation entre les deux femelles, déclenchant des conflits graves.
Un jour, lors d'une promenade avec Sasha et Valie, une violente bagarre a éclaté. Élise s’est retrouvée impuissante face à la situation, car les deux chiennes étaient si déchaînées qu’il y avait du sang partout. Elle a dû appeler son mari en renfort pour parvenir à les séparer. Une semaine plus tard, elle a tenté de les réintroduire, mais cela s’est soldé par une autre altercation tout aussi violente. Depuis cet épisode, les deux chiennes ne peuvent plus cohabiter.
Pour éviter d'autres incidents, la famille a mis en place un système de roulement entre les chiens dans la maison. Cependant, cette organisation est très contraignante pour les propriétaires et stressante pour
les chiennes. De plus, la pièce où Valie avait mis bas n’a pas été modifiée depuis la portée. Cette zone, encore imprégnée des odeurs de mise bas, est devenue un lieu de tension, car Valie continue de la protéger, ce qui renforce le conflit.
Cette situation s’explique par de l'agression de compétition, la compétition entre femelles entières. En fait, 2 femelles non stérilisées peuvent développer des comportements agressifs, surtout après une reproduction. Ce phénomène est lié à une volonté d’éliminer la concurrente potentielle.
Également par une gestion inadéquate de l’environnement. La conservation des odeurs liées à la mise bas exacerbe les tensions.
Nous avions tout d’abord faire une gestion de l’environnement, en retirant la caisse de mise bas et en nettoyant la pièce pour éliminer toutes les odeurs liées à la portée.
On a aussi réorganisé les espaces pour offrir à chacune des chienne un lieu de couchage distinct, sans odeur ni contact visuel avec l'autre.
Nous avons également aménagé des zones neutres dans la maison, comme le salon, où elles peuvent coexister sous supervision.
Ensuite on a travaillé l’émotionnel et le comportemental. On a mit en place un plan d’entraînement de contre conditionnement pour associer la présence de l’autre chienne à des émotions positives.
On a commencé par des exercices simples, comme des promenades en laisse à proximité, sans contact direct. Puis on a introduit progressivement des entraînements en duo, en méthode positive, toujours sous contrôle, en ajustant les étapes selon les progrès.
Aujourd’hui, Sasha et Valie parviennent à se promener côte à côte en laisse sans agressivité. Bien qu’elles ne puissent pas encore être en liberté ensemble, cette avancée est un grand soulagement pour Élise et sa famille.
Nous continuons à travailler sur leur relation pour espérer une cohabitation encore plus apaisée à l’avenir.
Cette histoire montre l’importance d’une gestion rigoureuse de l’environnement et d’un accompagnement comportemental adapté.
Si vous êtes confronté à des conflits entre vos chiens, sachez que des solutions existent pour rétablir un équilibre et une sérénité au sein de votre foyer.